Partenaires Logiciels Libres : LinuxGraphic .::. NuXo .::. Generation Libre.::. QuebecOS
Bienvenue sur Logiciel Libre . Net, première ressource francophone sur l'économie du Libre.
Que cherchez-vous ?     ::     Imprimer  ::  Contact  ::  A propos de...  ::  Accueil
 




[NEWS] Tests Linux : un bilan contrasté mais encourageant

Dans son numéro 24 du 11 juillet 2003, Datanews compare les distributions Mandrake Linux Powerpack 9.1 et SuSE Linux Professionnal 8.2. Datanews se penche aussi sur la distribution SuSE Linux Office Desktop, qui tente de jeter un pont entre les mondes Linux et Windows.


Mandrake

La Mandrake Linux Powerpack 9.1 est une des trois distributions proposées par Mandrake. La première (Linux Standard 9.1) est dédiée à une utilisation comme système de bureau. La deuxième, faisant l'object de ce test (Linux Powerpack 9.1), offre à la fois des fonctionnalités pour serveurs et clients. Quant à la troisième (Linux ProSuite 9.1), elle s'adresse principalement aux administrateurs de serveurs. L'édition Mandrake Linux Powerpack 9.1 comporte 5 cédéroms, mais aucun dévédérom.

SuSE

SuSE propose pour sa part deux éditions : une Personnal, pour une utilisation bureau, et une Professionnal, pour plus de fonctionnalités et une utilisation serveur. SuSE propose cinq cédéroms et deux dévédéroms.

Un vaste choix d'applications

GNU/Linux a dépassé le stade du simple système d'exploitation. Les distributions GNU/Linux de Mandrake et SuSE sont en effet fournies avec un vaste ensemble d'applications. Ces dernières diffèrent assez peu sur les deux distributions testées et comprennent notamment :

  • les environnements de bureau KDE 3.1 et Gnome 2.2
  • la suite bureautique OpenOffice.Org 1.0.2
  • le serveur WEB Apache 2.0.44
  • les bases de données MySQL et PostgreSQL
  • le langage de script PHP 4.3.1

Le noyau utilisé est un 2.4.x

DrakX et YaST

La différence la plus visible concerne en fait l'arrière-plan du bureau, distinct sur les deux distributions. Chose importante, la qualité de l'interface n'est à aucun moment critiqué dans le test.

Autre nuance, le logiciel d'installation et de configuration : DrakX pour Mandrake et YaST pour SuSE. Ces deux logiciels s'inspirent de leurs homologues des mondes Mac et Windows. Ils prennent en compte la détection du matériel installé et son installation. Que ce soit chez SuSE ou Mandrake, le logiciel d'installation tient compte du fait que l'utilisateur veuille installer Linux en plus d'un Windows préinstallé. Il prend notamment en compte la création d'une nouvelle partition pour Linux et le redimensionnement de la partition Windows.

Comparatif

Datanews marque une nette préférence pour la distribution SuSE.

Cette dernière s'est en effet montrée beaucoup plus rapide que la Mandrake à l'installation. Sur la SuSE, une erreur est néanmoins survenue à la fin de l'installation par dévédérom, trois logiciels d'installation refusant de s'exécuter (problème absent lors de l'installation par cédérom). Par ailleurs, SuSE, un peu plus chère au demeurant (78,43 euros contre 57,77 euros pour la Mandrake) propose davantage de logiciels. En particulier, Datanews cite le cas de MainActor (édition vidéo) et Ximian Outlook Evolution (client mail), faisant défauts à Mandrake.

Par contre, Datanews a apprécié le choix très clair des fonctionnalités serveur et station de travail proposés par Mandrake.

A noter que PC Expert, dans son numéro 133 (juillet-août 2003), avait pour sa part testé la Mandrake 9.1 et la Red Hat 9, pour constater que « de la plus simple application sur poste client à la plus exigeante des applications serveur, ces distributions sont pourvues d'outils fiables ». A lire, également !

Faire cohabiter Linux et Windows

Datanews s'est ensuite penché sur la distributions SuSE Linux Office Desktop (107,35 euros), qui tente d'intégrer Windows et Linux.

L'installation se montre toute aussi simple sur une machine contenant un Windows préinstallé. La partition FAT32 est redimensionnée par YaST (par Acronis, un utilitaire de type Partition Magic, pour NTFS). Linux s'installe ensuite sur la nouvelle partition. L'installation en mode graphique s'accomplit rapidement. Jusque là, rien de neuf !

La clef de l'intégration : CrossOver

L'originalité de cette distribution réside dans le logiciel CrossOver (basé sur Wine). CrossOver permet, sous Linux, l'installation et l'utilisation d'applications Windows telles que Microsoft Office. Cette fonctionnalités paraît à première vue séduisante. Datanews déplore néanmoins certains défauts :

  • le basculement intempestif du clavier de Qwerty en Azerty
  • la prise en charge de MS Office, régulièrement prise en défaut
  • l'impossibilité d'installer MS Office XP
  • les problèmes de conversion de document MS Office en StarOffice
  • l'impossibilité d'exécuter une application multi-plateforme telle que StarOffice dans Windows, nécessitant d'installer les applications communes à la fois sous Windows et sous Linux

Datanews critique également la fonction YaSt Online Update, pour la mise à jour du système, incapable lors du test de se connecter sur un serveur fiable et entraînant le plantage du système Linux ! Plus étonnant, Datanews prétend que la cohabition des deux systèmes entraînerait de sérieux ralentissements dans le fonctionnement de Windows. Enfin, l'outil OS Selector fourni par Acronis, permettant de choisir graphiquement au démarrage le système d'exploitation à lancer, a entraîné le plantage irrémédiable de Linux et a endommagé la partition sur laquelle Linux était installée.

Bilan constrasté

Ces deux tests donnent un bilan contrasté mais encourageant.

D'une part, il ressort que Linux propose aujourd'hui une alternative crédible aux systèmes Windows, que ce soit pour un usage comme serveur ou comme station de travail. L'installation est reconnue simple et efficace, l'interface conviviale et ergonomique et le choix d'applications, vaste. Que ce soit pour Mandrake ou SuSE.

D'autre part, la cohabitation avec Windows reste perfectible et doit être améliorée. La récupération de documents MS Office en StarOffice n'est pas systématique. L'exécution d'applications Windows, dont Office, sous Linux n'est pas fiable.

Il convient néanmoins de relativiser :

  • D'une part, le caractère propriétaire de MS Windows et de MS Office ne facilite en effet pas la tâche des développeurs libres, qu'il s'agisse de la récupération de fichiers ou, plus difficile encore, de l'exécution d'applications Windows sous Linux. Il convient par ailleurs de surveiller l'évolution d'OpenOffice (fourni en version 1.0.2 sur les deux premières distributions testées, disponible en 1.0.3 sur le site Internet OpenOffice.Org, alors que la version 1.1 est en cours de développement).
  • L'intérêt d'un système tel que SuSE Linux Office Desktop paraît limité, tant la valeur ajoutée semble faible. Néanmoins (et ceci est oublié par Datanews) son utilité grandit dans le cadre de stratégies de migration de postes Windows vers Linux, nécessitant la récupération d'applications métier développées pour Windows. Dans ce cas, une distribution telle que la SuSE Linux Office Desktop mérite d'être testée.

Sources : Datanews n°24, 11 juillet 2003, p16-17 / PC Expert, n°133 (juillet-août 2003, p62-66.
Editeurs : SuSE (http://www.suse.de) / Mandrake (http://www.mandrake.com) / OpenOffice (http://www.openoffice.org).

Posté le 21 juillet 2003.


[Retour aux archives 2003]   ::   [Postez un commentaire]

 

LIENS COMMERCIAUX

 

AUTRES RUBRIQUES D'INTERET

Découvrez le sommaire des archives des news de LogicielLibre.Net


© Robert Viseur @ Ecocentric.be (2003-2024)