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[NEWS] Les salariés de Microsoft comme bêta testeurs, ou comment Microsoft tire des leçons du modèle Open Source

Le programme « dog food » transforme les salariés de Microsoft en bêta testeurs des logiciels maisons, avant leur commercialisation. L'objectif est de les tester d'une manière qui n'est pas possible en laboratoire, en tenant compte de scénarios d'utilisation. Cette manière de procéder évoque les techniques de développement flexible, qui ont fait jadis le succès de l'éditeur Netscape, elles-mêmes proches du modèle de développement de l'Open Source.


Les nouveaux produits de Microsoft sont ainsi déployés de manière graduelle au sein de la société. Les logiciels bêta sont ainsi utilisés dans un petit environnement de test, comportant environ 400 personnes. Auparavant, ils ont été testés par les équipes qui rédigent le code.

Dès que le logiciel atteint une qualité suffisante, il est transféré au sein d'un environnement baptisé WinDeploy, qui comprend environ 3000 utilisateurs. Une fois le produit stable, il est déployé dans l'environnement de travail naturel. La béta 2 d'Office a ainsi été testée par 40.000 utilisateurs.

Par ailleurs, le développement de nouveaux produits chez Microsoft repose aujourd'hui sur des scénarios d'utilisation et non plus sur la technologie. Pour être livré, le produit doit convenir pour des scénarios prédéfinis.

Cette méthodologie fait fortement penser à celle adoptée par Netscape pour son butineur et qui fit le succès de la société. Netscape avait en effet adopté les principe du développement flexible, en pratiquant des cycles de développement courts et en validant chaque évolution du logiciel d'abord en interne (version alpha) puis auprès des clients (version bêta gratuitement téléchargeable). Ceci permettait deux choses :

  1. Incorporer très vite le feedback des clients dans les versions successives du logiciels (le développement est tiré par le client, ce qui inclut d'office la prise en compte de scénarios d'utilisation)

  2. Augmenter le nombre de testeurs, pour compenser l'infériorité numérique de Netscape par rapport à son concurrent Microsoft

L'évolution logique de cette pratique est bien entendu le développement en mode Open Source (ce dernier implique en effet aussi une publication fréquente et la capitalisation sur la révision par les pairs, étendue par l'ouverture du code), ce que Netscape a fait avec le projet Mozilla.

Il est paradoxal que ces pratiques s'imposent chez Microsoft alors que des produits Open Source lui font de plus en plus d'ombre (Linux, Apache, Open Office, etc). Doit-on y voir une forme de reconnaissance du modèle de développement de l'Open Source ? Et une reconnaissance de la supériorité de l'Open Source en matière de potentiel humain, comme l'a fait jadis Netspace face à Microsoft ?

Source : Anonyme (interview de Rick Devenuti), ZDNet, 28 août 2003 / Iansiti M. & MacCormack A. (1997), 'Developing products on Internet time', Harvard Business Review, septembre-octobre 1997, p108-117 / Raymond E., 'La cathédrale et le bazar', Linux France, mars 1998.

Posté le 26 septembre 2003.


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