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Session sur l'économie du logiciel libre à Paris Capitale du Libre

L'événement Paris Capitale du Libre comportait une session sur le thème: ''Quelles industries autour du Libre ? Les modèles d'édition, la stratégie des grandes SSII, la montée en puissance des SS2L, les modèles économiques de demain''. Nous vous en proposons un compte rendu vous donnant les principales idées exposées par les intervenants francophones lors de cette session.

Par Robert VISEUR.


Etaient annoncés comme intervenants:
- Michel-Marie MAUDET, Directeur Général adjoint, LINAGORA, France
- Christophe LE BARS, Vice-président Entreprise, APRIL, France
- Elmar GEESE, Président, Linux Verband, Allemagne
- Rick TIMMIS, Chief Executive Officer, Open Source Consortium, Royaume-Uni
- Eric CABOS, Directeur du secteur public France/NWA, IBM, France
- Gérard DUQUESNE, Directeur Commercial du Secteur Télécom de Steria, France

Pierre Audouin Consultants

Le marché du Libre est actuellement un marché de taille modeste, mais en très forte croissance. Cette dernière est actuellement assurée en bonne partie par la demande du secteur public. Cependant, le secteur privé tend à progressivement prendre la relève.

A terme, le logiciel libre devrait représenter environ 10% du marché, sachant qu'il n'est pas évident de calculer la valeur économique des logiciels libres. Pierre Audouin donne 2009 / 2010 comme années charnières.

La tradition française en matière de développement de logiciels spécifiques peut maintenant s'appuyer sur, et stimuler, le développement de logiciels libres. Le logiciel libre joue un rôle dans le rééquilibrage entre les progiciels et les développements spécifiques. Le logiciel libre peut s'appuyer sur d'autres tendances récentes du marché informatique: baisse des coûts, nouvelles demandes, innovation,...

Pierre Audouin souligne la tendance actuelle à aller vers du Blended Source, c'est-à-dire un mélange de Closed Source et d'Open Source.

Pierre Audouin s'interroge sur la capacité des pure players Open Source comme Linagora à atteindre une taille importante (ex.: 1000 personnes, contre 100 actuellement suite au rapprochement avec Aliasource). Quid en matière de rachat et de diversification d'ici 2012 ? Cette question de l'importance réelle de la taille des entreprises libres / Open Source est apparue polémique.

Linagora

Linagora est revenu sur quelques éléments de son modèle d'affaires. Le support « au résultat » est devenu un gros moteur de croissance et représente 40% du chiffre d'affaires de la société. Les intégrateurs contribuent à 30 à 40% du chiffre d'affaires, au travers de partenariats exploitant les compétences pointues des SSLL en matière de logiciels libres. Actuellement, le chiffres d'affaires est apporté à parts égales par le secteur public et le secteur privé.

Linagora compte cependant davantage s'orienter vers de l'édition (et donc de l'animation de communautés), comme le montrent les exemples d'Oreon et de Nareto. Dans le même ordre d'idée, Linagora emploie Sophie Gautier (communauté francophone Open Office) ainsi qu'un développeur Ubuntu. Linagora porte également un intérêt à la création d'une distribution Linux européenne, sous l'appellation Europalinux (voilà un élément supplémentaire qui pourrait expliquer, au moins en partie, les tensions perceptibles avec Mandriva [2]).

A terme, Linagora se voit bien évoluer vers une société européenne de 300 à 500 personnes, avec une expertise fort large, issue notamment de rachats ciblés. L'objectif est notamment de pouvoir s'inscrire dans des appels d'offres importants.

L'intervenant souligne la rapidité de certains basculements technologiques. En quelques mois, Alfresco a ainsi su se faire une place sur le marché de la GED Open Source. Parmi les domaines « chauds » pour le moment: la GED (interopérabilité, pérennité, volume) et l'embarqué.

IBM

IBM réalise 52% de son chiffre d'affaires sur des services mais possède une activité importante en matière d'édition. IBM a realisé un investissement historique dans les logiciels libres et engagent des développeurs qui contribuent directement à leur développement.

La logique d'IBM, c'est de positionner les logiciels propriétaires sur une échelle de valeur complémentaire aux logiciels libres. Les standards ouverts sont un élément clef car ils constituent la garantie que les briques de valeur peuvent s'intégrer. Le logiciel libre est renforcé par le phénomène du standard d'entreprise qui bride cependant, peut-être, la créativité.

Steria

Le logiciel libre représenterait maintenant de 1 à 1,5% du marché. Chez Steria, par comparaison, le logiciel libre contribue à 3 à 4% du chiffre d'affaires de l'entreprise. Steria porte un intérêt aux technologies Open Source car: 1/ le marché du logiciel libre est en très forte croissance et 2/ le code source est de très grande qualité (donc, très bon pour des applications critiques).

Steria se lie avec des SSLL pour la maîtrise pointue de certaines technologies Open Source, mais aussi pour reverser certaines contributions à la communauté (il est intéressant de souligner -et de se réjouir de- cette apparente préoccupation pour les aspects de mutualisation).

Gérard Duquesne souligne la motivation des informaticiens à utiliser les technlologies libre / Open Source. Il insiste aussi sur le fait que le logiciel libre est un monde de règles, avec de l'éthique. Les clients attendent donc aussi le respect de promesses d'ouverture, de bonne conduite des affaires.

Dans le débat sur la consolidation du marché du logiciel libre et la question de la taille, Gérard Duquesne explique que Steria encapsule l'expertise des SSLL dans le cadre de gros appels d'offre. Par contre, il s'interroge sur les modalités de coopération dans le cadre de marchés internationaux.

April

L'April a annoncé sa participation à la création d'un dossier (livre blanc) sur les modèles économiques, qui devrait être présenté aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (note: la présentation a été faites le jeudi 12 juillet au matin, sachant que la publication officielle aura lieu courant septembre).

L'intervenant souligne la convergence des métiers du service et du produit sur étagère, l'évolution vers les services en ligne étant une étape ultérieure. Concrètement, on ne met plus de barrières à la copie, car cela permet de gagner en time-to-market pour des solutions innovantes. De plus, le logiciel libre simplifie le montage de projets complexes (ce qui contribue aussi à améliorer le time-to-market).

L'intervenant note aussi la présence d'un gradient d'implication dans le Libre (en matière de prestation de service, l'oppposition historique Open Source vs Closed Source devient donc un peu artificielle).

Paradoxalement, le logiciel libre permet aussi aux entreprises de remettre en place une forme de secret industriel. Exemple: Google, dont l'infrastructure est à base de technologies libres (modèle basé sur un usage massif des logiciels libres, dans une logique de coopétition, et de réduction des coûts).

Sources:

[1] Paris Capitale du Libre
[2] Mandriva: pourquoi nous ne sommes pas a Paris Capitale du Libre

Posté le 15 juillet 2007.


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